Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI)

Qu’est-ce que c’est le « haut potentiel intellectuel » ?

La précocité intellectuelle est un fonctionnement cognitif particulier. Il ne s’agit pas d’un trouble mais d’une caractéristique neurodéveloppementale. Il est considéré un enfant ou un adulte ayant un haut potentiel intellectuel lorsque celui-ci a un quotient intellectuel global égal ou supérieur à 130 aux échelles de Wechsler.

Un enfant à haut potentiel intellectuel est un enfant ayant un fonctionnement cognitif en avance sur son âge. Il y a des atouts et des désavantages à ce fonctionnement :

  •  sur le plan cognitif, l’enfant est curieux, il comprend et mémorise plus rapidement ce qu’on lui enseigne et ce qu’il observe. De plus, son raisonnement est différent, c’est pourquoi il est courant que les enfants à haut potentiel n’utilisent pas les méthodes enseignées à l’école. Il utilisera ses propres méthodes, et ne saura pas forcément les expliquer.
  • sur le plan psycho-affectif, la maturation est semblable à celle des enfants de son âge. Ainsi, le fonctionnement cognitif et le fonctionnement psycho-affectif de l’enfant ne coïncident pas. L’enfant comprend des choses qu’il n’est pas encore en capacité d’assimiler. C’est pourquoi, il arrive que l’enfant présentant un haut potentiel montre de l’anxiété (une anxiété de performance entre autre) ou une difficulté à gérer ses émotions. Il est important de rappeler que du point de vue scientifique, il n’existe pas de corrélation entre le haut potentiel et les traits de personnalité.

ATTENTION : L’identification de haut potentiel intellectuel ne constitue pas une promesse de réussite, il n’est pas gage de succès et de parcours professionnel extraordinaire. Il ne s’agit que d’une probabilité d’évolution.

Certains enfants présentent une avance dans un seul domaine cognitif (par exemple, dans le domaine verbal avec des facultés de langage élaborées). Ces enfants ne sont pas à haut potentiel car seulement un ou deux domaines cognitifs est supérieur à 130, ainsi il est dit que leur quotient intellectuel est hétérogène.

Pour autant, il est tout aussi pertinent de connaître ces caractéristiques intellectuelles afin de pouvoir intervenir auprès du milieu scolaire et accompagner au mieux l’enfant sans le laisser délaisser un domaine par rapport à un autre.

RAPPEL : Le QI (quotient intellectuel) révèle seulement les capacités d’un type d’intelligence : l’efficacité cognitive. Il existe de nombreuses autres intelligences qui ne sont pas évoquées dans le QI comme la capacité d’adaptation à des situations nouvelles, l’intelligence émotionnelle, la compréhension sociale et la créativité.

Conseils pour favoriser la scolarité d’un enfant à Haut Potentiel 

Se rappeler que l’enfant

  • ne répond pas toujours juste,
  • ne dispose pas des mêmes compétences dans toutes les matières,
  • peut présenter un décalage entre ses aptitudes intellectuelles et son développement moteur (gêné en EPS, dans les activités graphiques…,)
  • doit être considéré comme un enfant à besoins spécifiques.

Se rappeler que le Haut Potentiel

  • peut revêtir des formes multiples, variables selon les sexes, le milieu environnant…,
  • doit être relu à la lumière de la personnalité et du profil cognitif et affectif (précoce et dyslexique, précoce et agité, précoce et TDHA, précoce et déprimé…),
  • s’accompagne de spécificités cognitives: pas d’apprentissage linéaire, pensée en arborescence…

Quelques aménagements simples pour l’aider

  • ne pas pénaliser l’enfant qui a besoin de faire plusieurs choses en même temps : faire bouger des stylos entre ses doigts, crayonner sur une feuille l’aident à se concentrer,
  • autoriser l’utilisation d’un ordinateur pour la restitution des travaux.
  • ne pas pénaliser la présentation,
  • favoriser les apprentissages qui valorisent la créativité,
  • laisser une marge de manœuvre dans une activité proposée pour qu’il puisse se l’approprier et s’investir dans son travail,
  • donner du sens aux apprentissages car l’enfant haut potentiel intellectuel recherche le “pourquoi” de chaque tâche,
  • lui apprendre à décomposer son raisonnement: l’aider à remonter le chemin depuis la réponse jusqu’à l’énoncé,
  • accepter que son rythme ne soit pas celui de la classe : trouver ce qu’il peut faire en attendant les autres,
  • ne pas le pénaliser en lui donnant plus de travail, mais un travail différent, varié, approfondi et enrichi,
  • éviter de le laisser s’ennuyer,
  • utiliser l’humour pour dédramatiser une situation,
  • favoriser les échanges parents-enseignants-élève en l’associant au dialogue,
  • éviter les “routines” et les répétitions,
  • proposer des questions “ouvertes”,
  • favoriser la pensée divergente.

Propulsé par WordPress.com.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer